Consommation responsable : les nouvelles méthodes en vogue
La prise de conscience grandissante de nos ressources limitées a amené, ces dernières années, certaines personnes à revoir leur façon de consommer.
Dans un éditorial, Achim Steiner, secrétaire général adjoint de l'ONU et directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement, explique qu’un tiers de tous les aliments produits dans le monde chaque année est gaspillé, soit 300 millions de tonnes.
Il ajoute que ces denrées alimentaires que nous jetons sont propres à la consommation humaine et pourrait nourrir plus de 800 millions de personnes dans le monde aujourd'hui. Il souligne le fait que cette façon de consommer ne laisse rien présager de bon pour la suite car si nous poursuivons sur cette voie « l'humanité aura alors besoin de l'équivalent de deux planètes Terre en 2030 ».
Face à ce constat alarmant il faut réagir, certains l’ont déjà fait. Voici quelques exemples de nouveaux moyens de consommation, plus responsables et plus respectueux de notre petite planète bleue.
Le freeganisme : rien ne se perd tout se transforme
Le freeganisme ou gratuitisme (en français) est un mouvement né aux Etats-Unis à la fin des années 90. Le gratuitisme est plus qu’un mouvement, c’est une idéologie. Les adeptes de ce concept pensent que les besoins vitaux (s’alimenter, se loger) devraient pourvoir être accessibles à tous et ce gratuitement. Ils considèrent aussi que nous vivons dans une société de consommation qui, en nous faisant acheter toujours plus, incite au gaspillage. Afin de parer ce courant ils mènent des actions chocs. Ils subsistent en récupérant dans les poubelles, bennes à ordure les produits encore propres à la consommation que nous jetons, c’est pourquoi ils sont aussi dénommés les « déchétariens ».
Le 21 mars 2014, le Freegan Pony a ouvert ses portes à Paris. Ce restaurant atypique sert des plats préparés à partir de fruits et légumes qui devaient légalement finir à la poubelle, mais qui sont encore comestibles. Aladdin, le fondateur du restaurant, explique -dans un article- qu’il utilise les invendus du marché de Rungis pour la consommation de ses plats. Il espère ainsi sensibiliser le plus de monde possible quant au gaspillage qui pourrait être évité.
Néanmoins si vous souhaitez consommer responsable, d’autres alternatives moins extrêmes s’offrent à vous.
Acheter en vrac : non aux contenants polluants
Avant d’aller faire les courses la plupart des personnes se munissent de sacs plastiques réutilisables, c’est devenu un réflexe. Dans une optique de protection de l’environnement, les grandes enseignes ont fait le choix de ne plus distribuer à tout va des sacs plastiques. Certains magasins ont décidé d’aller plus loin en proposant des denrées alimentaires en vrac. Le principe est le même que dans tout autre magasin, toutefois il n’y pas d’emballage, les clients peuvent amener leur propres contenants ou utiliser des sacs en papier kraft recyclable. Le Baraban à Villars est l’une de ses structures. Franck Verchere, le manager commerce et épicerie sucrée, explique que le vrac constitue une véritable demande de nos clients, car il permet d'ajuster leurs achats à leur budget au plus près. Si le réseau Biocoop reste le plus connu, des grandes surfaces ont, elles aussi, fait le choix du vrac en consacrant certains de leurs rayons à ce mode de consommation.
Ces modes de consommation sont loin d’être exhaustifs, il en existe bien d’autres, il y en a forcément un qui peut correspondre à vos besoins.
Sources
-Reporterre le quotidien de l’écologie « Le mouvement Freegan a ouvert son premier restaurant à Paris » 7 juin 2014
-http://www.unep.org/french/wed/news/Waste-Not-Want-Not.asp
-http://www.baraban.fr/
-http://www.zoomdici.fr/actualite/Consommation-le-succes-de-la-vente-en-vrac-dans-la-Loire-id143438.html